Ce mardi 18 mai, les 2 classes de 4è ont pu rencontrer Saymon, un jeune venu les voir pour témoigner de son parcours. Celui-ci n’est pas anodin puisque, d’origine irakienne, il a vécu pendant plusieurs années dans un contexte particulèrement difficile, lié à la guerre qui se déroulait dans son pays. Il a ainsi expliqué que, pendant que son papa avait été appelé au front, il a dû, alors qu’il était tout jeune, prendre soin et responsabilité de sa famille, en particulier de ses jeunes frères en se réfugiant dans la cave de leur domicile familial afin de se préserver des attaques, des bombardements et des enlèvements, monnaie courante à l’époque dans son pays natal.
Il a expliqué comment son papa, revenu du front après 6 ans d’absence, a pu connaître l’opportunité d’être accueilli en France et, ainsi, de protéger sa famille. Il a également raconté quelles difficultés il a pu vivre avec sa famille pour (ré)apprendre à construire une nouvelle vie. L’étape la plus difficile a été, évidemment, d’apprendre une nouvelle langue et de commencer un parcours scolaire qui s’est avéré compliqué mais dans lequel, avec beaucoup de courage et à force de motivation, il est parvenu à devenir diplômé d’un baccalauréat et d’études supérieures.
Approchant de ses 25 ans, il a désormais fondé une famille après avoir obtenu la nationalité française. Diplômé en secourisme, il va réaliser son rêve en juillet prochain en intégrant la Gendarmerie Nationale.
Préparé avec Madame LANOE, ce temps fort a permis aux élèves des 2 classes de se rendre compte que tous les jeunes n’ont pas un parcours simple et facile. Cependant, ils ont pu comprendre que la 2è chance peut s’offrir à tout le monde et que, à l’image de Saymon, la volonté, la détermination et le courage permettent de surmonter des difficultés importantes, en particulier quand on doit quitter le pays qui nous a vus naître.
Ayant préparé des questions, les élèves ont interrogé Saymon sur les sentiments, les situations, les difficultés qu’il a pu vivre et essayer de comprendre comment il a pu se reconstruire. Interrogé sur ses proches, il a précisé que, si lui était parvenu à « vivre avec certaines images » dans sa tête, tous autour de lui n’avaient pas cette chance…